Moins de missions à l'étranger, plus de travail à Montréal. La mairesse Valérie Plante souhaite que le Centre de prévention de la radicalisation recentre ses activités sur la métropole.

« On reconnaît l'importance de cet organisme, mais il faut vérifier que le mandat corresponde à l'argent injecté et qu'il soit bien utilisé », a indiqué la mairesse lors d'un point de presse ce matin.

Valérie Plante a indiqué ce matin que son administration et Québec avaient demandé un audit sur l'ensemble des dépenses du Centre depuis sa création en 2015. Il n'y a pas de crainte de détournement de fonds, mais on veut s'assurer que le travail effectué s'arrime aux sources de financement.

« Nous sommes préoccupés par le fait que le financement qui entre provient seulement de la Ville de Montréal alors que son mandat est à travers le Québec et il y en a même à l'international. [...] Mais des missions internationales, est-ce comme ça qu'on veut dépenser l'argent des Montréalais ? », s'interroge la mairesse.

Lancé en grande pompe en 2015 par l'ex-maire Denis Coderre, le Centre de prévention de la radicalisation a rapidement pris de l'expansion pour intervenir partout au Québec. Valérie Plante ne cache pas son malaise face à cet expansionnisme, préférant une approche plus centrée sur Montréal. Elle espère recevoir rapidement le rapport de l'audit pour que le Centre revoie son approche.

« On ne veut pas mettre la clé dans la porte », assure Valérie Plante. Elle indique toutefois qu'« il y a une impasse financière et on souhaite utiliser l'argent des Montréalais au maximum et au bon endroit. On ne remet pas en question le mandat du Centre de prévention de la radicalisation, mais on doit rendre des comptes à la population sur la façon dont on dépense l'argent. »