L'administration Plante rapatrie la gestion de Stationnement de Montréal, qui deviendra l'Agence de la mobilité durable. Au delà des parcomètres, son mandat s'étendra à améliorer les déplacements des Montréalais.

Bien que l'essentiel des revenus générés par Stationnement de Montréal étaient remis à la Ville, l'organisation relevait en réalité de la Chambre de commerce, en vertu d'une entente conclue en 1995. Son rapatriement dans le giron municipal était ainsi attendu de longue date, l'ex-maire Denis Coderre en ayant fait l'une de ses priorités avant d'être défait aux dernières élections.

Plutôt que d'en faire un service municipal en bonne et due forme, l'administration Plante en fait une société paramunicipale à part. Celle-ci sera dotée d'un conseil d'administration sur lequel des élus siégeront. « On est convaincus que c'est le meilleur modèle pour ce genre d'opérations », a indiqué Éric Alan Caldwell, élu responsable des transports.

Cette nouvelle formule permettra à Montréal de mieux dicter les priorités de l'Agence. Elle continuera à gérer les stationnements sur rue et hors rue. Son mandat sera toutefois élargi pour rendre réalité les orientations en électrification des transports. L'agence veillera aussi à ce que Montréal serve de banc d'essai technologique en transport.

Parmi les priorités, l'administration s'attend à ce que l'Agence implante des tarifs modulés aux parcomètres.

Dans le rapatriement, les employés de Stationnement de Montréal ne perdront pas leur emploi, assure la Ville. Ceux-ci garderont leur poste actuel mais seront «prêtés» à la nouvelle agence, a expliqué Benoit Dorais, élu responsable des ressources humaines.