Une mobilisation en faveur du projet d'implantation de l'usine de technologies propres de Solargise dans l'est de Montréal prend forme. Seize acteurs économiques dont Montréal International, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Fondaction-CSN ont fait parvenir aujourd'hui une lettre d'appui afin de sensibiliser la ministre de l'Économie Dominique Anglade ainsi que la mairesse Valérie Plante.

Selon les signataires, l'arrivée de Solargise «offrirait une occasion unique de repositionnement du territoire dans les technologies propres et innovantes». «L'Est de Montréal a été le terreau d'industries lourdes pendant plus d'un siècle et leurs produits et services ont profité à l'ensemble des Montréalais et des Québécois. Le déclin, puis le départ de grandes entreprises industrielles et manufacturières, notamment dans le secteur de l'énergie, ont laissé de nombreux territoires déqualifiés», constatent-ils.

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Selon eux, la réalisation de ce projet serait «vectrice d'une grande fierté pour la population de l'Est de Montréal, un ingrédient qui s'est fait plutôt rare ces dernières décennies».

Ils soulignent également que Solargise ouvrirait la porte à «de considérables opportunités de développement, de partenariats et de débouchés commerciaux» pour les entreprises déjà implantées sur le territoire.

L'entreprise britannique Solargise est à l'origine du développement d'une technologie de nouvelle génération dans la fabrication de panneaux solaires. Plutôt que d'utiliser le plastique comme plusieurs panneaux sur le marché, notent les signataires, Solargise mise sur le verre. Il s'agit d'une matière non-polluante et surtout, recyclable.

L'usine envisagée (combinée à des laboratoires de recherche et développement) représente un investissement de 2,3 milliards de dollars et la création de 1000 emplois au terme de la deuxième phase de développement. Solargise souhaite démarrer la construction de l'usine d'ici la fin de l'année.

Le choix du terrain du Golf métropolitain d'Anjou fait toutefois face à un problème. La Ville de Montréal a prévu utiliser le site pour agrandir le parc-nature du Bois-d'Anjou situé au nord du golf et qui est actuellement laissé en friche. Cette décision de la Ville reçoit l'appui notamment du Conseil régional de l'environnement de Montréal (CRE-Montréal).

Solargise a toutefois proposé de contribuer au maintien d'espaces verts ; 30% de son complexe y serait consacré.

Comme le soulignent les signataires de la lettre d'appui, le ministère de Mme Anglade ainsi que le service économique de la Ville de Montréal ont entrepris l'examen du projet.