L'opposition officielle à l'hôtel de ville de Laval demande l'annulation de l'appel d'offres pour la construction du complexe aquatique compte tenu de l'explosion des coûts envisagés.

«Il est inconcevable d'aller de l'avant avec un complexe aquatique qui dépasse les coûts prévus de 50% alors que nous ne pouvons pas fournir un nombre minimal de piscines dans nos quartiers. [...] Nous demandons que l'appel d'offres soit retiré et que les besoins des citoyens soient considérés», a indiqué le chef de Parti Laval, Michel Trottier.

Les soumissions déposées auprès de la Ville de Laval pour la construction du bâtiment, qui devait commencer cet été, laissent entrevoir une augmentation importante des coûts par rapport à ce qui était estimé. Ainsi, la plus basse proposition venant de Magil Construction s'élève à 82 millions, soit 35% de plus que les 61 millions prévus par Laval. 

Selon M. Trottier, la situation est encore plus problématique si l'on tient compte des investissements déjà effectués pour ce projet, soit les contrats d'architecture, d'ingénierie, d'excavation et de fondations. Les coûts totaux pourraient donc atteindre 91 millions, soit une hausse de près de 50% du prix initial de 61 millions.

«Laval est la municipalité québécoise disposant du moins de piscines intérieures par ratio de 100 000 habitants», rappelle M. Trottier qui déplore que l'administration du maire Marc Demers a toujours refusé de mener une consultation publique.

Il est prévu que le complexe aquatique compte trois bassins (natation, plongée, bain libre) et des gradins pouvant accueillir jusqu'à 1200 personnes.

Le projet a été relancé en 2016 par Marc Demers qui en avait fait un engagement politique. Le financement est entièrement entre les mains de Laval.

La Ville a indiqué jeudi que les propositions reçues à la suite de l'appel d'offres sont toujours sous analyse. Le comité exécutif doit se prononcer sur le dossier d'ici les prochaines semaines.

Le complexe aquatique doit accueillir la finale des Jeux du Québec de 2020.