Les municipalités de la banlieue sud-ouest ont réclamé et obtenu mercredi une rencontre de travail avec le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports (MTMDET) afin de proposer des mesures additionnelles pour atténuer la congestion causée par les travaux sur le pont Mercier, entre la Rive-Sud et Montréal.

La mairesse de la municipalité de Mercier, Lise Michaud, a confirmé à La Presse mercredi que cette rencontre, réclamée par la MRC du Roussillon, réunira des représentants d'une dizaine de municipalités, du Ministère et du réseau de transports en commun Exo, ce matin à Châteauguay, après deux jours de circulation chaotique.

Encore mercredi, pendant la journée, tous les automobilistes se dirigeant vers Montréal par le pont Mercier étaient forcés de ralentir et de se mettre à la queue leu leu sur plus de 1 km aux approches du pont, sur les routes 132 et 138. Pendant la journée, les retards oscillaient entre 5 et 15 minutes.

Mais en période de pointe, mercredi matin, comme la veille, des usagers ont perdu jusqu'à une heure dans la forte congestion causée par la perte d'une voie de circulation dans chaque direction entre Kahnawake et l'arrondissement de LaSalle.

Après avoir été coincés dans des bouchons de circulation importants, la veille, de nombreux automobilistes ont pris le pont d'assaut dès 5 h du matin afin d'être sûrs de pouvoir le traverser sans trop de retard.

« Mon conjoint travaille à Montréal, et je peux vous confirmer que ce ne sont pas des rumeurs », a dit la mairesse Michaud lorsque La Presse l'a jointe.

Selon elle, l'annonce des travaux entrepris vendredi sur le pont Mercier, qui doivent durer deux mois, a été faite par le MTMDET il y a quelques semaines, en même temps qu'on annonçait des dizaines d'autres chantiers majeurs prévus cet été dans la métropole. Aucune mesure particulière n'a toutefois été proposée par le Ministère aux municipalités riveraines de ce pont, utilisé par près de 75 000 véhicules par jour en temps « normal ».

« Nous n'avons pas été partie prenante à la recherche de solutions, ce qui fait qu'on est un peu en rattrapage présentement pour essayer de faire en sorte que la situation reste vivable, pour nos concitoyens, pour tout l'été », a dit la mairesse Michaud.

EFFET BOULE DE NEIGE

Le MTMDET a entrepris des travaux majeurs de réfection sur la plus ancienne partie du pont Mercier, en service depuis 1934. Les garde-fous seront reconstruits, les voies de circulation seront élargies, et des travaux de drainage doivent aussi être réalisés d'ici au 20 août. Le coût des travaux est estimé à 12,7 millions.

Le chantier oblige toutefois le Ministère à fermer complètement la travée ouest du pont et à limiter la circulation à une seule voie par direction, à contresens, sur la travée est, et ce, 24 heures sur 24.

En plus des retards additionnels constatés depuis mardi dernier dans la circulation, en périodes de pointe, la fermeture partielle du pont Mercier a eu un effet boule de neige sur des kilomètres à la ronde, jusqu'à l'autoroute Décarie et au pont Champlain, où la congestion a pris des dimensions anormales à cette période de l'année. Il fallait compter plus d'une heure, en pointe de fin d'après-midi, pour parcourir les 13 kilomètres sur l'autoroute 15 Sud entre l'autoroute Métropolitaine et le pont Champlain.

Au pont Mercier, la circulation refoulait sur presque 10 kilomètres sur l'autoroute 20 Est, mercredi après-midi.

Bernard Brault, archives La Presse

Les voitures étaient coincées dans le trafic, mercredi.