La crise politique à Longueuil se poursuit. Les élus de l'opposition, qui détiennent la majorité, ont demandé mercredi matin la convocation d'une assemblée du conseil municipal vendredi. Au menu, le rétablissement des commissions du conseil que la mairesse Sylvie Parent a suspendues il y a deux semaines.

L'opposition estime que la mairesse a outrepassé ses pouvoirs en mettant un frein temporaire aux activités des sept commissions locales. L'opposition s'appuie sur un avis juridique.

À la demande de l'opposition, Sylvie Parent avait convoqué une séance extraordinaire du conseil la semaine dernière. Mais les élus de l'opposition, non contents de la date, ont boycotté à deux reprises l'assemblée.

Il s'agit d'« un entêtement antidémocratique de la mairesse », affirme le conseiller municipal Xavier Léger. 

« Son obstination à tenir coûte que coûte une séance du conseil les jours où un nombre important d'élus étaient absents a coûté cher aux citoyens de Longueuil. On espère que cette fois-ci elle entendra raison, cessera de crier au loup », a ajouté M. Léger.

Selon lui, réactiver les commissions est essentiel, car « il y a beaucoup de dossiers en attente de décision à la Commission du transport actif et de la circulation » et il faut « mettre en place un programme pour aider les citoyens contre l'agrile du frêne », par exemple. 

La mairesse et son comité exécutif justifient la suspension par une nécessaire révision des mandats des commissions. L'administration municipale estime, par ailleurs, que l'augmentation des travaux des commissions exigés par l'opposition fera tripler le budget de fonctionnement qui leur est attribué.

Si la mairesse ne consent pas à tenir la séance extraordinaire, la demande de l'opposition doit être appuyée par 40 % des élus. Huit conseillers municipaux ont fait la demande, qui représentent la moitié du conseil municipal.