La mairesse de Montréal, Valérie Plante, étudie ses recours à la suite du rapport du Bureau de l'inspecteur général (BIG) sur l'organisation de la Formule E. En discussion avec les avocats de la Ville, elle n'écarte aucune option.

Déposé lundi, ce rapport démontre que l'administration Coderre a contourné les règles d'attribution des contrats pour confier l'organisation de la course à evenko, par l'entremise d'un organisme à but non lucratif.

À la fin d'une rencontre de la Table Québec-municipalités à Québec mardi, Valérie Plante a signalé que les avocats de la métropole soupèsent les recours possibles. Un journaliste lui a demandé si le dossier devait être envoyé à l'UPAC. « On est avec les avocats de la Ville de Montréal, le contentieux, pour voir qu'est-ce qui peut être fait, qu'est-ce qui doit être fait. Mais on n'élimine aucune possibilité. Parce que dans ce cas-ci, on considère que le fait qu'un élu ait décidé de contourner des lois pour arriver à ses fins, c'est tout à fait inacceptable », a affirmé Mme Plante.

De son côté, le premier ministre Philippe Couillard n'a pas voulu commenter les suites à donner au rapport du BIG. « C'est dans la cour de l'administration municipale », a-t-il fait valoir. Le gouvernement du Québec a tout de même accordé une subvention de 400 000$ et un crédit de transfert d'un million à l'événement. M. Couillard a salué la « prudence » de son gouvernement dans ce dossier, rappelant que la demande d'aide financière de la Ville s'élevait à 12 millions de dollars.

La subvention versée par le gouvernement « était quand même légitime », car « c'est un événement qui se tenait pour la première fois » et que « souvent par le passé on a contribué au financement d'un événement naissant », a fait valoir le ministre responsable des Affaires municipales, Martin Coiteux. « Mais ce n'est pas nous qui avons géré le projet. S'il y a des critiques qui sont adressées à l'administration de l'époque concernant la gestion du projet, c'est à Montréal que les questions doivent se poser. »