Le maire de Laval Marc Demers vient de prendre ses distances de ses collègues de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dont les mairesses Valérie Plante et Sylvie Parent, qui ont critiqué le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, pour sa proposition de revoir la gouvernance de la CMM.

«La proposition de revoir la gouvernance de la CMM est une idée avancée par quelqu'un qui aspire à devenir le prochain premier ministre du Québec. Avant de la rejeter du revers de la main, il faudrait peut-être en voir le détail pour en discuter au mérite», a indiqué par voie de communiqué mardi après-midi le maire Demers. 

Ce dernier réagissait à la lettre rendue publique vendredi dernier par la CMM et portant sa signature à côté de celles de la mairesse de Montréal Valérie Plante, la mairesse de Longueuil Sylvie Parent, le maire de Varennes Martin Damphousse et la mairesse de Repentigny Chantal Deschamps. Les cinq collègues manifestaient ainsi leur mécontentement face au discours du chef de la CAQ aux assises de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) qui se déroulaient la semaine dernière à Gatineau; M. Legault a dit vouloir donner plus de poids aux villes des couronnes par rapport à Montréal.

Or, Marc Demers affirme quatre jours plus tard n'avoir «jamais vu la version finale de cette lettre pas plus» qu'il ne l'a signée. «C'est une signature électronique et ça résulte d'un imbroglio», a-t-il précisé.

Le maire de Laval ouvre ainsi la porte à ce que la structure de la CMM qui regroupe 82 municipalités et dont la présidence est assumée par Montréal, puisse faire l'objet de modifications. «L'idée qu'on puisse discuter de la gouvernance de la CMM ne me met nullement mal à l'aise», a ajouté M. Demers.

François Legault a dit souhaiter la mise en place d'un modèle de gouvernance où les banlieues du 450 et le Montréal du 514 seraient égaux. Cela implique que le gouvernement doive arbitrer les discussions si nécessaires.

La réplique contenue dans la lettre de la CMM a été tranchante car les maires ont décodé qu'ils étaient placés en opposition, ce qu'ils rejettent: «Le Grand Montréal d'aujourd'hui ne se définit plus par son centre et sa périphérie sur le modèle des métropoles du passé.»