Le maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, accuse les médias de Québécor de mener une campagne de salissage contre lui.

L'élu a mal digéré de voir un journaliste de TVA relayer sur les réseaux sociaux une photo prise par l'opposition alors qu'il avait les yeux fermés durant le conseil municipal. Luc Ferrandez a été filmé alors que les caméras captant les échanges à l'hôtel de ville étaient braquées sur son voisin dans l'enceinte qui était à répondre la question d'un citoyen. «Je ne me suis pas assoupi, j'ai fermé les yeux. Si lorsque je ferme les yeux durant un conseil et ça fait les médias nationaux, on a un problème de médias», a dénoncé l'élu en sortant du conseil municipal aujourd'hui.

L'élu a accusé les médias de Québecor de salir sa réputation et a prévenu un journaliste de TVA qu'il refuserait de lui parler désormais, ainsi qu'à ses collègues. «Je ne te parle plus jamais, tu fais partie d'un groupe qui fait du salissage. C'est de la persécution, je ne vous parle plus. Il y a des limites à s'attaquer à ma réputation de façon superficielle», l'entend-on dire dans un échange enregistré par TVA.

Peu après, le cabinet de Ferrandez a fait savoir que l'élu n'entendait pas réellement boycotter les médias de Québecor.

L'opposition a déploré d'entendre l'élu menacer de ne plus parler à des journalistes, estimant qu'une telle pratique était inacceptable.

La semaine dernière, le Journal de Montréal a fait sa Une avec une histoire sur une contravention remise à Luc Ferrandez pour avoir circulé en BIXI à contresens. L'élu avait semblé prendre la chose avec humour alors qu'il avait diffusé sur les réseaux sociaux l'apparition de signe de sens uniques dans les corridors de l'hôtel de ville.

Au moment d'écrire ces lignes, Québecor n'avait pas encore réagi.