L'administration Plante veut intéresser les firmes étrangères à sa ligne rose. La mairesse a présenté le projet devant un rassemblement international d'experts en infrastructures réunis à Montréal.

La mairesse a livré mercredi midi un discours devant les membres du Global infrastructure community, un groupe de 500 dirigeants d'entreprises du milieu du génie, de la construction, des technologies et de l'investissement provenant d'une cinquantaine de pays. Le projet de ligne rose était ainsi présenté en même temps qu'un projet de nouvelle ligne de métro à Sao Paulo, au Brésil, la création d'un nouveau réseau souterrain au Cambodge, ainsi que l'implantation d'un train léger suspendu en Chine.

« On n'a pas bâti de station de métro en 30 ans à Montréal et notre réseau est aujourd'hui saturé. La ligne rose marquera un nouveau chapitre pour la mobilité à Montréal », a exposé Valérie Plante. Son discours coïncidait en effet avec le 30e anniversaire de l'inauguration de la station Acadie, dernière à avoir été aménagée sur l'île.

La présentation effectuée mercredi n'a pas permis d'apprendre de nouveaux détails sur le projet, mais l'administration Plante assure que le dossier progresse. « L'automne dernier, on est allé aussi loin qu'un parti d'opposition pouvait aller. Oui, on a fait des études avec Polytechnique, mais là on va dans le concret », a dit l'élu Sylvain Ouellet, qui a été à l'origine de la réflexion sur la ligne rose au sein de Projet Montréal.

D'où l'idée de mousser le projet devant des firmes étrangères qui pourraient être intéressées à y participer. « Le grand public a pris connaissance de la ligne rose, le milieu des affaires de Montréal aussi, mais pas le milieu international. Et quand on parle d'un projet d'infrastructure de grande envergure, il faut regarder le potentiel international pour voir si on peut avoir de meilleurs prix ou trouver de nouvelles méthodes de construction. On est là pour mousser le projet et dire ce n'est pas juste une promesse électorale, c'est vraiment quelque chose qu'on étudie », a expliqué Sylvain Ouellet.

La mairesse répète depuis plusieurs jours qu'elle s'apprête à confirmer la mise en place d'un bureau de projet pour la ligne rose. Pour le moment, le gouvernement québécois a le prolongement de la ligne bleue dans la mire. Le budget dévoilé mardi chiffre ce projet à 3,9 milliards, sans préciser l'échéancier. Le dévoilement du projet devrait avoir lieu d'ici l'été.