Malgré la grogne qui monte dans les banlieues au sujet du projet de Réseau express métropolitain (REM), le premier ministre affirme que l'étape des discussions est terminée.

Dimanche, La Presse canadienne a révélé que la grogne s'intensifie dans plusieurs municipalités en périphérie de Montréal face au futur train de la Caisse de dépôt et placement.

Les municipalités protestent contre le mécanisme de tarification imposé par la Caisse et craignent l'explosion des coûts à long terme. Elles reprochent aussi à la Caisse son manque de transparence concernant ses projections financières d'ici 20 ou 30 ans.

Des représentants des villes impliquées disent se sentir «bulldozés» par la Caisse de dépôt et placement qui imposerait ses conditions.

Lundi matin, le premier ministre du Québec Philippe Couillard a qualifié le REM d'«extraordinaire pour Montréal et pour le Québec». Il a minimisé la colère des municipalités en affirmant que «tous les dialogues possibles et nécessaires ont été faits».

Selon M. Couillard, le projet est désormais arrivé à la phase d'exécution et que les travaux allaient débuter rapidement.

Pour Philippe Couillard, le REM est ni plus ni moins qu'un «changement d'époque» pour Montréal et pour le Québec.

«Prenez juste l'arrivée à Montréal par avion et le lien entre l'aéroport et le centre-ville, par rapport à d'autres villes du monde. On va enfin avoir une infrastructure digne du 21e siècle», a-t-il déclaré.

Il a ajouté que le projet améliorerait du même coup le transport collectif pour la Rive-Sud, pour la couronne nord, pour l'ouest de la ville de Montréal.

La mairesse de Montréal Valérie Plante a d'abord tenu à réitérer qu'elle croit au projet du REM.

Elle a toutefois été plus critique à l'endroit de la Caisse de dépôt sur la manière dont les choses doivent être menées.

«C'est important que le REM soit là pour bien expliquer les tenants et aboutissants pour que la population et les élus des autres municipalités comprennent les raisons qui amènent à la question des redevances ou de la non-compétition. Quand on comprend les détails, on se rend compte que c'est, somme toute normal, mais il faut pouvoir l'expliquer», a-t-elle commenté.

En ce qui concerne la relation de Montréal avec l'équipe du REM, Valérie Plante affirme que la communication se passe bien.

«Quand on demande des informations, nous les obtenons. C'est pour ça qu'on s'est engagé avec le REM à participer à certaines étapes comme l'intégration urbaine, l'architecture. On leur fait profiter de notre expertise en la matière», dit-elle.