Littéralement submergée par la neige cet hiver, la Ville de Montréal a décidé de louer 10 souffleuses surpuissantes pour optimiser l'espace des dépôts à neige. La facture sera toutefois salée puisqu'il devrait en coûter 5,3 millions pour à peine deux mois.

L'hiver 2017-2018 s'annonce record. Au 12 février, déjà 184 cm de neige étaient tombés, alors que la moyenne annuelle est de 190 cm. Et malgré les nombreuses oscillations des températures, très peu de ces précipitations ont fondu. Montréal estime qu'elle doit ramasser seulement de 50 % à 60 % de la neige tombée en hiver, mais cette année, ce taux atteint les 90 %. Ainsi, la Ville calcule avoir déjà ramassé 16 millions de mètres cubes de neige, alors qu'elle en élimine 12 millions en moyenne par hiver.

Du coup, les 11 dépôts à neige débordent. Deux ont dû être fermés, ayant atteint leur capacité. Trois sont pleins à plus de 95 % et trois autres ont atteint le seul critique des 85 %. Malgré la permission accordée par Québec pour utiliser deux sites de façon exceptionnelle comme dépôt à neige, dont l'ancien hippodrome, une autre solution s'imposait.

La métropole a ainsi décidé de louer pour le reste de l'hiver des souffleuses à haute puissance. «Ça va nous permettre de maximiser nos sites de dépôt à neige», a indiqué Jean-François Parenteau, élu responsable du déneigement.

Ces dix appareils permettront de lancer la neige plus haut et ainsi d'augmenter la capacité des dépôts à neige. Les souffleuses seront principalement utilisées aux sites de la carrière Saint-Michel et à l'ancien hippodrome, mais pourront être déplacées sur d'autres sites au besoin.

Ces souffleuses sont nettement plus puissantes. Celles utilisées normalement ont une puissance de 160 HP, alors que celles-ci en ont une d'environ 1000 HP.

Ces appareils ont un coût élevé. Les entreprises facturent de 750 $ à 1115 $ de l'heure pour les utiliser. Montréal évalue qu'il lui en coûtera ainsi 5,3 millions. C'est davantage que l'estimation de la Ville, qui s'attendait à payer 14 % de moins.