La décriminalisation du cannabis ne sera pas un «fardeau» pour les villes, dit le premier ministre Justin Trudeau, qui promet les ressources nécessaires pour faire face à ce changement.

Le premier ministre canadien était de passage mardi matin à l'hôtel de ville de Montréal pour une première rencontre de travail avec la mairesse Valérie Plante, élue il y a un mois et demi.

Si plusieurs dossiers ont été abordés durant leurs échanges, le cannabis a occupé une place centrale. Au début de la rencontre, Justin Trudeau a dit vouloir «s'assurer que les Villes et municipalités aient les ressources nécessaires pour s'assurer que ce ne sera pas un fardeau, mais une opportunité de garder nos enfants en sécurité et enlever des profits extraordinaires au crime organisé».

Valérie Plante a salué l'ouverture du fédéral à ce que les municipalités touchent une partie des revenus afin de courir les dépenses que ce changement entraînera. «Je suis très heureuse que le gouvernement du Canada ait manifesté rapidement son intérêt et l'importance que les villes soient considérées dans ces ententes afin que ça se fasse le mieux possible», a-t-elle dit. Elle a souligné l'importance que les citoyens se sentent en sécurité dans ce changement.

Justin Trudeau a pour sa part insisté sur l'importance de la collaboration entre Ottawa et les villes. «Souvent, le fédéral se sent un peu loin des municipalités, mais on voit qu'on se rapproche dans le travail qu'on fait», a dit le premier ministre.

Place à la mobilité

Au-delà du cannabis, les deux élus comptent parler des infrastructures. Valérie Plante a plusieurs demandes à faire à ce sujet, dont sa fameuse ligne rose qu'elle souhaite voir devenir réalité, mais qui nécessitera un important appui d'Ottawa.

À l'issue de la rencontre, Valérie Plante a dit que «M. Trudeau voit bien la pertinence d'une ligne rose». «Depuis le début, il dit que du transport collectif, on en veut davantage.»

La mairesse dit avoir insisté sur l'importance des transports en commun tout au long de la rencontre. «Le plus gros enjeu pour réduire nos gaz à effets de serre, c'est le transport», a-t-elle souligné. Elle s'est d'ailleurs dite inspirée par la récente inauguration de nouvelles stations de métro dans la métropole canadienne. «Si Toronto peut le faire, Montréal aussi», a-t-elle résumé.

Valérie Plante entend travailler avec ses collègues de la région montréalaise pour élaborer un plan global pour le transport en commun afin «d'alimenter, nourrir l'ARTM [Agence régionale de transport métropolitain]». «Ce qui est bon Montréal va être bon pour les villes environnantes.»