Le gouvernement Couillard a donné le feu vert au remplacement de la toile du Stade olympique. On a opté pour un toit souple, une installation qui devrait être «en partie démontable» dans l'éventualité où un événement nécessite un stade ouvert.

Selon les informations obtenues, il s'écoulera environ 18 mois avant que la Régie des installations olympiques ait des réponses à l'appel d'offres publiques qui sera lancé sous peu. On pense que le nouveau toit pourra être installé pour 2023.

Des sources gouvernementales évaluent que la facture sera entre 200 et 250 millions de dollars.

Le toit ne sera pas rétractable, mais le gouvernement demande aux soumissionnaires d'évaluer la possibilité qu'une partie soit «démontable» pour permettre au stade d'accueillir des événements qui nécessiteraient que le stade soit découvert. De tels stades existent déjà à Marseille et au Japon.

Le choix du matériau, le kevlar, n'est pas précisé dans le décret, mais les spécialistes savent que c'est le produit très généralement utilisé pour ces ouvrages. La première toile du stade était déjà en kevlar. Ces toiles sont manufacturées en Allemagne et au Japon - les entreprises canadiennes et québécoises pourront difficilement soumissionner pour ce volet.

Par contre pour ce qui est du génie, de la conception et de la confection de la structure, on s'attend à des soumissions locales.

Le feu vert a été donné à la réunion du conseil des ministres du 25 octobre, mais au cabinet de Philippe Couillard on tenait à ce que rien ne devienne public avant l'élection à Montréal - déjà le gouvernement s'était fait critiquer pour avoir fait adopter son projet de loi faisant de Montréal une métropole à la toute veille de la campagne municipale.

Les lectures sur l'état du toit sont faites deux fois par année. À la dernière, on était rendu à 8000 déchirures qui ont dû être réparées depuis 2017.

La RIO réagit

La RIO souligne que les prochains mois permettront de préciser certaines études techniques, de préparer le devis de performance et l'appel de qualification auprès des firmes ou des consortiums les plus à même, au niveau national et international, de réaliser cette toiture.

Michel Labrecque, président-directeur général du Parc olympique, se réjouit que par cette décision, le gouvernement reconnaît que le site constitue un pôle incontournable de Montréal, tant sur le plan social et événementiel qu'économique.

Le Stade olympique a été conçu par l'architecte français Roger Taillibert pour la présentation des Jeux olympiques d'été de 1976. La RIO affirme que depuis son inauguration, il a accueilli plus de 100 millions de visiteurs.