Si elle est élue à la tête de Montréal, Valérie Plante promet la construction de 12 000 logements sociaux et abordables et obligera les promoteurs immobiliers à inclure 40% d'habitations de ce type dans tout grand projet domiciliaire.

«Tout projet de plus de 50 unités devra compter 20% de logement social et 20% de logement abordable», affirme la cheffe de Projet Montréal.

Elle ajoute que ces logements devront aussi compter trois chambres ou plus. «Ça répond aux besoins des familles, mais aussi des jeunes travailleurs autonomes, qui démarrent des startups, et qui travaillent de la maison», précise-t-elle.

Elle se dit convaincue que cela ne ferait pas fuir les promoteurs craintifs de ne faire du profit que sur 60% de ce qu'ils construisent. «On va acheter des terrains pour ces logements. Nous allons travailler avec les promoteurs à créer des milieux de vie agréables et mixtes», dit-elle.

«Pas possible», dit Coderre

Encore une fois, le maire sortant Denis Coderre qualifie cette proposition de Valérie Plante d'«irréaliste».  

«C'est pas possible. On va le faire comment là? Nous on a dit 5000 dans notre mandat et c'est vérifié. Maintenant, de forcer les promoteurs à ce que ça soit 40%... Pourquoi les forcer? Nous on est allé chercher le pouvoir de typologie dans les permis. Et on peut travailler bien avec les promoteurs. (...) Si on veut assurer une mixité sociale, le fait qu'on établisse la typologie des permis va nous permettre déjà en amont de définir le type de district qu'on veut bâtir», a expliqué M. Coderre. 

Il cite en exemple le projet domiciliaire qui verra le jour sur le site de l'ancien hôpital Children, qui comprendra des logements familiaux abordables, comme un exemple de collaboration. «Pourquoi forcer les promoteurs? Ce n'est pas la façon de travailler», justifie-t-il.