Denis Coderre a livré un plaidoyer en faveur de l'économie sociale ce matin, s'engageant, s'il est réélu, à dépenser des millions pour stimuler la création d'entreprises d'économie sociale et donner des contrats à des entreprises qui s'engagent dans cette voie.

Le maire sortant a rappelé que le nouveau statut de métropole octroyé à Montréal par le gouvernement Couillard, il y a quelques semaines, octroie à la Ville un fonds de développement économique de 50 millions de dollars.

Il promet d'utiliser une bonne partie de ce fonds afin de stimuler l'économie sociale, en aidant au démarrage de petites entreprises dans ce créneau.

Il affirme aussi que la Ville dédiera une partie de ses appels d'offre ou ententes de gré à gré à des entreprises d'économie sociale et inclura des clauses sociales dans ses futurs appels d'offres afin de favoriser la réinsertion en milieu de travail de sans-emplois, de femmes, et d'immigrants en quête d'une expérience de travail.

Il a ajouté que le statut de métropole donne plus de latitude à la Ville pour mettre en place «des mesures subventionnaires», octroyer des «crédits de taxe» ou pour céder des immeubles «à une valeur autre que sa valeur marchande» à des entreprises d'économie sociale.

«On a toujours eu des préjugés sur l'économie sociale, mais maintenant on parle de 2 milliards de revenus, de 65 000 emplois, dans 3500 entreprises, c'est quelque chose», a commenté Denis Coderre.

Il a cité en exemple d'entreprise d'économie sociale Les petites mains, qui forme des gens en difficulté, particulièrement des femmes immigrantes, dans divers métiers.

«Ce sont des entreprises qui ont pour vocation de réinvestir leurs bénéfices auprès de la communauté, ou directement de leurs employés», a ajouté Nathalie Fortin, candidate de l'Équipe Coderre dans le district Marie-Victorin, dans Rosemont-La Petite-Patrie. Elle-même provient de l'une de ces entreprises d'économie sociale.  

«Le message qu'on envoie, c'est quand vous parlez de développement économique, pensez économie sociale. Ça permet à des gens d'aller plus loin dans leur intégration», a conclu M. Coderre.