L'homme d'affaires Daniel Lefebvre est très en colère et indigné par le traitement que lui réserve le Bureau de l'inspecteur général de Montréal dans son plus récent rapport qui conclut à la nécessaire résiliation du contrat octroyé à l'entreprise Généphi. M. Lefebvre réplique avec virulence, en accusant l'inspecteur Denis Gallant de vouloir «jouer les héros» sur son dos et d'avoir signé un rapport qu'il qualifie «d'enflure».

«C'est moi qui suis l'entrepreneur général, c'est moi qui cautionne, c'est moi qui paie. Quel est le problème pour Montréal ? Montréal a quelqu'un devant lui qui est honnête, qui a les moyens, qui donne les bonnes cautions et qui a de l'expérience. Où est le problème ? Pascal Patrice ? C'est mon sous-traitant», a indiqué à La Presse M. Lefebvre joint à son domicile.

«Un projet de 12 millions, ça prend les reins solides pour avoir le cautionnement et les liquidités. C'est un projet qui va demander 2 millions comptant pour acheter les matériaux, construire les passerelles. Avant de pouvoir collecter, ça prend une poche un peu profonde», explique-t-il.

Ce dernier ajoute, hors de lui : «Qu'est-ce que Gallant est en train de faire ? Il est en train de s'approprier de la vertu qui n'en est pas. Il joue les héros»

La colère de M. Lefebvre est d'autant plus grande qu'il rappelle avoir dénoncé les manoeuvres de l'ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt, pendant 15 ans et d'avoir aidé la police dans son travail pour pincer l'homme qui est aujourd'hui derrière les barreaux pour complot, fraude et abus de confiance. Il accepte mal d'être devenu la cible. «Qui leur a dit comment ça marchait ? Qui leur a dit qui était les méchants et les bons ? Il n'y en avait pas douze qui connaissait l'histoire», affirme-t-il.

Pour Daniel Lefebvre, il est clair que le BIG cherche «à faire un show». «Juste par orgueil, parce qu'ils veulent prouver qu'ils sont bons, qu'ils sont utiles, parce qu'ils veulent prouver qu'ils sauvent le monde, ils vont faire payer combien aux Montréalais ?», laisse-t-il tomber.