À quelques mois des élections municipales, Projet Montréal recrute trois élus qui ont claqué la porte du parti Vrai changement pour Montréal dans l'arrondissement de L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève. Le maire de l'arrondissement Normand Marinacci et les conseilleurs Christian Larocque et Jean-Dominic Lévesque-René se joignent donc à l'opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal.

Seul maire élu sous la bannière du parti Vrai changement pour Montréal en 2013, Normand Marinacci devient ainsi le quatrième maire d'arrondissement de Projet Montréal. C'est une nouvelle prise de taille pour la chef Valérie Plante qui avait réussi à recruter le maire du Sud-Ouest Benoit Dorais il y a un mois.

«Nous sommes très heureux d'annoncer l'arrivée de Normand Marinacci au sein de Projet Montréal. Cela démontre notre pouvoir d'attraction et notre volonté d'unir les forces pour offrir une vision positive et ambitieuse aux familles montréalaises», a déclaré Valérie Plante.

Normand Marinacci est à couteaux tirés avec le maire de Montréal Denis Coderre. En décembre dernier, en entrevue avec La Presse, il avait accusé le maire et le syndicat des cols blancs de Montréal d'avoir fomenté un «complot politico-syndicaliste» à son endroit. La Ville de Montréal avait d'ailleurs tenté de congédier à deux reprises la directrice et bras droit du maire Nancy Bergeron. Or, cette décision a été infirmée les deux fois par la cour. Le climat de travail à l'hôtel de ville demeure tendu. Plusieurs employés de l'arrondissement ont d'ailleurs déposé des plaintes en harcèlement psychologique contre une cadre de l'arrondissement.

«Si je me joins à Projet Montréal aujourd'hui, c'est entre autres parce que le leadership et la vision de Valérie Plante ont beaucoup fait progresser le parti. Valérie Plante et Projet Montréal comprennent l'importance de respecter l'autonomie des arrondissements, puisqu'ils sont les mieux placés pour offrir les services de qualité aux citoyens», a soutenu Normand Marinacci dans un communiqué.

Une autre recrue de Projet Montréal, l'élu Jean-Dominic Lévesque-René, a fait les manchettes dans les dernières semaines. Il avait dérapé en pleine séance publique du conseil d'arrondissement en lançant une copie d'un document sur un collègue tout en le traitant de «corrompu» et d'«imbécile». «J'ai vu rouge, j'ai pété un câble», avait-il dit par après.