La présidente des cols bleus de Montréal, Chantal Racette, vient de gagner son pari. Les syndiqués viennent de lui renouveler leur confiance dans une proportion de 66 %.

Des 6500 cols bleus, 914 se sont déplacés pour voter. 601 syndiqués ont donné leur appui à Mme Racette contre 303. Dix bulletins de vote ont été rejetés.

À l'annonce des résultats, les applaudissements ont éclaté chez les partisans de la chef syndicale. Mme Racette affichait un large sourire, satisfaite du résultat après deux mois d'incertitude.

«Je suis là pour les conditions de travail des membres, pas pour des petites guéguerres internes», a-t-elle lancé.

Le vote qui s'est déroulé de 6h à 20h était une mesure exceptionnelle afin de dénouer l'impasse dans les rangs du syndicat. L'exercice a toutefois été très critiqué chez les neuf membres dissidents du comité exécutif.

Plus tôt cette semaine, le vice-président Michel Martin a alerté le SCFP qui chapeaute la section locale 301 pour dénoncer le fait que Mme Racette a pris l'initiative de tenir un vote sans l'appui de son équipe. Le président national, Mark Hancock, s'est dit préoccupé par la situation.

C'est la pose de dispositifs de géolocalisation sur la voiture de deux directeurs syndicaux soupçonnés de ne pas donner le rendement attendu qui avait mis le feu aux poudres l'automne dernier. Par la suite, deux votes de confiance ont été tenus lors de l'assemblée générale annuelle de décembre dernier dont un a ébranlé la présidence.

Chantal Racette a dit espérer tourner maintenant la page. Elle s'attend à ce que son comité exécutif travaille de nouveau solidairement.