La décision de ne pas porter d'accusation contre le propriétaire du pitbull qui a tué la Montréalaise Christiane Vadnais conforte le maire Denis Coderre dans sa décision d'interdire les chiens dangereux.

«Je peux comprendre la déception de la famille Vadnais. Je me sens encore plus fort avec la réglementation que je veux mettre de l'avant. C'est encore plus pertinent d'avoir un règlement sur les chiens dangereux», a réagi le maire, en marge de la présentation du budget mercredi matin.

La Presse révélait aujourd'hui que la Couronne et la police avaient rencontré récemment la famille de Christiane Vadnais pour l'informer qu'aucune accusation ne sera portée contre Franklin Junior Frontal. Son chien, Lucifer, avait tué la femme de 55 ans qui se trouvait dans sa cour au moment du drame, en juin dernier.

Depuis, la Ville de Montréal a présenté un règlement pour interdire les chiens dangereux, mais celui-ci est contesté devant les tribunaux par la Société de protection contre la cruauté animale.

Denis Coderre estime que les opposants vont trop loin dans leurs critiques envers les règles qu'il souhaite mettre en place.

«On donne l'impression que ça va être des euthanasies en série : il y en a qui fabulent. On a fait un règlement équilibré. Ce n'est pas comme si on se débarrasse de tous les pitbulls qui existent. On dit que vous pouvez les conserver à certaines conditions : vous allez les museler, vous allez les stériliser, vous allez les enregistrer et les doter de micropuces.»

Le budget 2017 prévoit de nouvelles sommes pour embaucher des inspecteurs en contrôle animal justement pour encadrer les chiens dangereux.

«[Avoir un chien], ce n'est pas un privilège. On reçoit toutes sortes de menaces, de lettres qui viennent de Cyndi Lauper et compagnie : je m'en sacre. Je suis là pour protéger la population», a dit le maire.