Après avoir confié à Me Denis Gallant le mandat de faire une enquête administrative au sujet de la surveillance des journalistes, Denis Coderre se ravise. Après discussion avec le ministre Martin Coiteux, le maire dit avoir l'assurance que la commission d'enquête créée par Québec se penchera aussi sur le Service de police de la Ville de Montréal.

«Je me suis assuré que cette commission puisse couvrir, de façon exhaustive, tout le processus d'enquête au SPVM pouvant notamment toucher les sources journalistiques», a indiqué le maire de Montréal dans un communiqué. Maintenant que cette assurance est obtenue, «force est de constater que l'enquête que devait mener Me Denis Gallant en compagnie d'un juge à la retraite devient (...) de peu d'utilité dans les circonstances.»

Au Bureau de l'inspecteur général, le porte-parole Michel Forget indique que Denis Gallant a lui-même appris la nouvelle en voyant le communiqué. «C'était un mandat ad hoc que M. Gallant avait accepté. Il ne le faisait pas à titre d'Inspecteur général. M. Gallant ne fera aucun commentaire», a affirmé M. Forget. 

Denis Coderre a annoncé sa décision à la suite d'un entretien avec le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, en matinée. Ce dernier lui a expliqué le rôle de la commission d'enquête, dont la création a été annoncée par le gouvernement Couillard la semaine dernière. 

Il lui a fait valoir qu'il est «très clair» que «les cas spécifiques touchant Montréal et le SPVM» seront sous la loupe des commissaires. «On a eu des échanges à cet effet, sur c'est quoi la meilleure manière de faire la lumière» sur ces événements, a expliqué M. Coiteux à la sortie d'une réunion du caucus libéral à Québec. «J'ai rassuré le maire à l'effet que la définition du mandat de la commission d'enquête va tout à fait couvrir les événements à Montréal et au SPVM.»