Le patron controversé des affaires internes de la police de Montréal, l'inspecteur-chef Costa Labos, a été muté à une autre affectation vendredi, dans un important remaniement des cadres du service policier, a appris La Presse.

M. Labos - qui conserve le même grade d'inspecteur-chef - est muté à la division des communications opérationnelles et informations policières, qui gère notamment les télécommunications du service de police.

Costa Labos a passé six ans à la tête des affaires internes du Service de police de la Ville de Montréal. L'été dernier, à la demande de la direction du SPVM, il a fait l'objet d'une enquête criminelle de la Sûreté du Québec à la suite de différentes allégations. Un policier retraité visé par une perquisition des enquêteurs des affaires internes pour avoir parlé à un journaliste avait notamment accusé Costa Labos d'avoir exagéré des informations contenues dans la déclaration sous serment au soutien du mandat.

On alléguait également que M. Labos avait révélé l'identité d'une source codée devant plusieurs témoins lors d'une discussion animée au restaurant Liège et qu'il avait tenté de décourager, enregistrement audio à l'appui, deux enquêteurs qui avaient recueilli un témoignage qui aurait pu disculper l'ex-enquêteur des crimes majeurs Mario Lambert, alors accusé d'avoir frauduleusement utilisé un ordinateur du service de police.

LE POSTE LE PLUS IMPOPULAIRE AU SERVICE

Le 23 septembre dernier, le chef du SPVM, Philippe Pichet, a convoqué une conférence de presse pour annoncer que son chef des affaires internes avait été blanchi par l'enquête de la SQ et que le Directeur des poursuites criminelles et pénales ne porterait pas d'accusation.

Dans sa déclaration, M. Pichet avait affirmé que Costa Labos occupait le poste le plus impopulaire au service et avait mis les allégations formulées contre son chef des affaires internes sur le compte d'une vengeance et d'un climat de travail « très particulier ».