Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, juge carrément « inacceptables » les temps d'attente à la douane de l'aéroport international Pierre-Elliot-Trudeau et s'engage à ce que le gouvernement Trudeau corrige cette situation le plus rapidement possible.

Au préalable, toutefois, Ottawa a l'obligation de déterminer les causes exactes de ces retards, qui, pour de nombreux voyageurs cette semaine, ont atteint deux heures à leur arrivée, a tenu à souligner le ministre Garneau dans une entrevue à La Presse.

S'il se réjouit de la hausse de l'achalandage à l'aéroport international au cours des dernières années, M. Garneau soutient qu'il faut s'attaquer à ces retards au moment où les préparatifs pour le 375anniversaire de Montréal et le 150anniversaire de la Confédération vont bon train. Ces deux événements, qui seront célébrés en grande pompe en 2017, devraient attirer de nombreux touristes, selon lui.

M. Garneau a indiqué avoir pu constater de visu l'achalandage aux guérites de douane jeudi vers 17 h alors qu'il revenait d'un voyage de quelques jours à Vancouver.

« Je suis revenu de Vancouver [jeudi] après-midi à l'heure de pointe. Il y a beaucoup d'achalandage. C'est une bonne affaire en ce sens qu'il y a beaucoup de gens qui viennent à Montréal. C'est positif », affirme le ministre. 

« C'est beau d'avoir plus de gens qui viennent au Canada, mais en même temps, deux heures ou plus d'attente à la douane, ce n'est pas acceptable. »

Même si ce dossier ne relève pas directement de son ministère - l'Agence des services frontaliers tombe sous la responsabilité du ministre de la Sécurité publique Ralph Goodale - , M. Garneau a dit avoir discuté de cette affaire avec son collègue du cabinet afin que des mesures soient prises le plus rapidement possible pour corriger la situation.

« C'EST BEAUCOUP PLUS COMPLEXE QU'ON LE PENSE »

Quelles sont les mesures envisagées ? Le ministre Garneau ne peut se prononcer pour le moment, soulignant que les causes possibles qui ont été évoquées par Aéroports de Montréal, le syndicat des douaniers et les compagnies aériennes seront analysées par les fonctionnaires responsables.

« Le ministre Goodale et moi nous penchons sur ce dossier. Nous en avons parlé et nous allons travailler pour trouver des solutions parce qu'il faut absolument réduire les temps d'attente », a-t-il certifié.

Les gestionnaires de l'aéroport ont soutenu qu'on pourrait facilement doubler le nombre de guérites pour accélérer le passage des voyageurs. Mais le syndicat des douaniers soutient plutôt qu'il faudrait « entre 50 et 60 douaniers » supplémentaires pour « répondre à la demande ». De son côté, l'Agence des services frontaliers affirme avoir en poste le maximum de douaniers possible aux heures de pointe et souligne avoir « atteint les limites » des installations actuelles.

« Il y a plusieurs causes qui ont été mentionnées au cours des derniers jours. On veut certainement établir si elles sont exactes. Une des suggestions qui a été faite est d'étaler les vols internationaux. Mais c'est beaucoup plus complexe qu'on le pense », a ajouté le ministre Garneau.