C'est en attaquant le bilan de Denis Coderre, qualifié de « colosse aux pieds d'argile », que le parti Projet Montréal a donné le coup d'envoi à sa course à la direction lundi. Les militants voteront le 4 décembre afin de choisir un dirigeant pour les troupes de l'opposition à l'hôtel de ville de Montréal.

Le maire de l'arrondissement du Plateau Mont-Royal et chef intérimaire du parti, Luc Ferrandez, avait déjà confirmé qu'il ne sera pas candidat dans cette course.

Il dit être conscient que son parti affronte un adversaire de taille, mais croit que les débats sur l'environnement, le logement, le transport et même le développement économique devraient permettre à Projet Montréal de tirer son épingle du jeu face à Denis Coderre, qu'il définit comme « une vedette auprès des gens qui ne s'intéressent pas à la politique municipale ».

« C'est un maire qui est reconnu pour être un colosse, mais c'est un colosse aux pieds d'argile », dit-il.

« Monsieur Coderre n'est pas une vedette auprès des cyclistes et des piétons qui se font écraser », a-t-il lancé, en critiquant sa performance dans les dossiers des transports, des chiens de compagnie et de l'habitation.

M. Ferrandez a ajouté que les élections municipales qui se tiendront dans un peu plus d'un an seront le théâtre d'une bataille pour le contrôle de la mairie de Montréal, mais aussi des mairies d'arrondissements, où son parti peut espérer faire plusieurs gains selon lui.

Les candidats ont jusqu'au 15 octobre pour se manifester. Jusqu'à présent, seul le conseiller municipal François Limoges, de Rosemont, a officiellement fait le saut. Un grand débat public aura lieu entre les candidats le 30 octobre. 

Projet Montréal compte présentement 1200 membres. Le parti se targue d'être le premier parti politique municipal montréalais à tenir une course à la direction depuis près de 20 ans.