Malgré leur déception, les ingénieurs de la Ville de Montréal ont voté à 66 % pour l'entente intervenue entre leur syndicat et la métropole.

Plus de 300 des 440 membres du Syndicat professionnel des scientifiques à pratique exclusive de la Ville de Montréal se sont réunis mardi soir pour se prononcer sur l'entente de principe intervenue. Leur président, André Émond, ne le cache pas: la réunion a été plutôt difficile, une importante partie des syndiqués étant insatisfaite de la proposition.

« Les gens étaient excessivement déçus. Ils se sentaient lésés de réduire leur rémunération globale de 9 % », a rapporté André Émond.

L'exécutif syndical a néanmoins conseillé à ses membres de voter pour l'entente, estimant que prolonger le conflit de travail n'arriverait pas pour autant à un meilleur résultat. « Ce serait une grève perdant-perdant compte tenu de l'entêtement de cette administration. Comme président, je ne voulais pas entrainer mes membres dans une grève sans conviction que l'on pouvait faire des gains. Cette administration est très dogmatique », a dénoncé André Émond.

Les deux tiers des membres présents à l'assemblée de mardi soir ont ainsi voté pour l'entente. Celle-ci prévoit un rattrapage de 4,5 % pour les syndiqués, qui étaient sans contrat de travail depuis plus de 5 ans. Le syndicat dit toutefois que l'entent impose une baisse de 9 % de la rémunération globale.

Ce dénouement rapide survient alors que le syndicat, qui représente principalement les ingénieurs de la métropole, avait décidé récemment de suspendre sa grève pour donner une chance aux négociations. Ce débrayage avait paralysé pendant quatre jours la moitié des chantiers montréalais.

L'administration Coderre s'est félicitée de cette entente. « Ça démontre notre capacité de s'entendre avec tous les groupes, tout en respectant la capacité de payer des contribuables montréalais », a affirmé l'élu responsable des négociations, Pierre Desrochers.