Soutenant que le délai pour être jugé pour fraude, corruption et abus de confiance est trop long, l'ex-conseiller municipal Michael Applebaum, qui fut aussi maire de Montréal par intérim, demande un arrêt des procédures.

Arrêté en juin 2013, en même temps que deux autres personnes, M. Applebaum doit être jugé en septembre 2017. Il fait face à plusieurs accusations, incluant fraude, abus de confiance et corruption. On lui reproche d'avoir comploté avec son chef de cabinet, Hugo Tremblay, pour influencer des projets immobiliers dans le district de Notre-Dame-de-Grâce et Côte-des-Neiges, qu'il a représenté entre 2002 et 2012.

L'audience d'aujourd'hui est présidée par le juge Robert Marchi.

Témoignant ce matin devant le juge Robert Marchi, M. Applebaum a indiqué qu'il a de la difficulté à exercer son métier d'agent d'immeuble, parce qu'il est jugé avant d'avoir été jugé. Souvent, il s'empêche de sortir parce que les gens le regardent sur la rue et lui disent des choses. Il s'est aussi plaint que des journalistes sont allés près de chez lui, ou ont carrément sonné chez lui, dans le passé. Ça se passait quand il devait se présenter à la Cour. Il n'y avait personne devant chez lui ce matin, ce qui l'a surpris, a-t-il fait valoir.

M. Applebaum, marié et père de trois enfants maintenant adultes, a indiqué qu'il a dû vendre son chalet pour s'acquitter de ses obligations financières. Il a un projet d'affaires, mais il n'arrive pas à trouver de financement. Il s'est présenté à sa banque, et l'on n'a pas voulu lui prêter, vu qu'il est en attente de procès, dit-il. L'attente pour être jugé lui cause d'autres problèmes, notamment du stress, alors que son état de santé fait en sorte qu'il devrait éviter le stress. M. Applebaum souffre depuis l'âge de 23 ans de colite ulcéreuse, une maladie qui peut être accentuée par le stress.