Seuls trois ingénieurs et un chimiste seront en poste pour l'ensemble de la Ville de Montréal à partir de mardi. Le Syndicat professionnel des scientifiques à pratique exclusive de Montréal (SPSPEM) déclenchera une grève à durée indéterminée qui risque de paralyser les chantiers de construction de la métropole.

Le Tribunal administratif du travail a entériné, vendredi, l'entente commune de la Ville de Montréal et du SPSPEM pour le maintien des services essentiels en période de grève, une étape obligatoire en vertu du Code du travail. «C'est un gros gain !», s'exclame le président du syndicat André Émond, qui soutient que la Ville réclamait au début des négociations le maintien d'une trentaine de scientifiques pendant la grève. Le syndicat compte 400 ingénieurs et une trentaine de chimistes, arpenteurs-géomètres et médecins vétérinaires.

Les scientifiques de la Ville seront disponibles en cas d'évènement mettant «en danger la santé ou la sécurité de la population», précise le juge administratif. En cas de situation «exceptionnelle et urgente non prévue à l'entente», le syndicat devra également fournir le personnel nécessaire.

Les négociations n'ont pas été rompues cette semaine, malgré le dépôt d'un avis de grève, le 4 mai dernier, en vue d'une grève illimitée dès le 17 mai prochain après minuit. «Il y a eu une rencontre cette semaine. Les choses se sont corsées. Présentement, on a un noeud. Il y a un obstacle majeur. On est toujours à la même position. On demande à la Ville d'identifier une façon pour compenser ses demandes qui sont de l'ordre de 9 % de notre rémunération globale, considérant qu'on avait fait d'énormes concessions», explique André Émond.

Les syndiqués du SPSPEM travaillent principalement au sein du Service des infrastructures, de la voirie et des transports, du Service des infrastructures, du transport et de l'environnement et du Service de l'eau de la Ville de Montréal. 

La Ville de Montréal n'avait pas rappelé La Presse vendredi soir.