La Ville de Montréal doit prévoir dès aujourd'hui l'arrivée annoncée d'ici quelques années à peine des voitures sans conducteur, plaide Projet Montréal.

L'opposition à l'hôtel de ville présentera une motion lors du prochain conseil municipal, prévu les 16 et 17 mai, afin de demander à la Commission sur le Transport « d'étudier tous les effets positifs et négatifs de l'arrivée des véhicules autonomes afin que la ville puisse bien se préparer et se positionner ».

Plusieurs fabricants automobiles travaillent présentement à développer des voitures autonomes. Des systèmes hybrides pourraient être commercialisés rapidement, permettant aux conducteurs de laisser à un ordinateur le volant sur les autoroutes. La pleine autonomie risque de suivre quelques années plus tard. Certaines législations ont d'ailleurs commencé à adopter leurs lois et règlements en vue de l'arrivée des véhicules autonomes, dont l'Ontario et quatre États américains.

« L'arrivée des véhicules autonomes est inéluctable. Se fermer les yeux n'est pas une option. La Ville de Montréal doit se préparer à leur arrivée et déterminer l'encadrement requis afin d'en tirer les plus grands bénéfices possibles », a indiqué le conseiller Craig Sauvé, critique en transport pour l'opposition.

L'administration Coderre, qui détient désormais une majorité à l'hôtel de ville, devra donner son appui à la motion pour que la Commission aille de l'avant avec cette étude. Celle-ci refuse pour le moment de dire si elle compte appuyer la demande de l'opposition, disant qu'elle fera connaître sa position lors du conseil municipal, soit dans une semaine.

L'arrivée des véhicules autonomes promet de chambouler les déplacements. Projet Montréal estime que ceux-ci pourraient permettre de réduire la congestion et réduire la nécessité d'avoir un nombre élevé de cases de stationnement. À l'inverse, l'opposition craint que leur arrivée n'accentue l'étalement urbain et l'accroissement de la place dédiée à l'auto en ville.

« Les véhicules autonomes pourraient changer le paysage de Montréal. Y réfléchir maintenant est une nécessité », dit le conseiller Sylvain Ouellet.