Le naufrage d'un navire-remorqueur sur le chantier de construction du nouveau pont Champlain il y a dix jours a entraîné la suspension temporaire des travaux d'excavation maritime sur le mégachantier.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) et la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ont lancé une enquête pour faire la lumière sur l'accident qui n'a fait aucun blessé.

Le naufrage du remorqueur Ocean Uanaaq est survenu le 1er avril dernier en fin après-midi, à 300 mètres du bout d'une jetée de L'Île-des-Soeurs, à Montréal. Le navire a chaviré pour une raison inconnue pendant une manoeuvre visant à ramener une barge au quai. Les deux travailleurs à bord ont eu le temps d'évacuer le navire avant qu'il ne coule au fond du fleuve Saint-Laurent, où il se trouve toujours.

Le consortium Signature sur le Saint-Laurent Construction (SSLC), qui a décroché le contrat de construction du nouveau pont, a fait savoir mardi que les opérations d'excavation maritime pourraient reprendre la semaine prochaine à la suite d'une révision indépendante de leur enquête interne.

Il n'y a eu aucune fuite de carburant, a indiqué mardi le BST. « On va faire une enquête approfondie. On cherche toutes les données possibles, nous sommes maintenant en train de faire des entrevues avec les membres de l'équipe », a expliqué Chris Krepski, porte-parole du BST.

Transports Canada dit suivre de près la situation du remorqueur Ocean Uannaq. « Le ministère effectue une enquête réglementaire en vertu de la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada, afin de déterminer s'il y a eu manquement à la réglementation », a indiqué la porte-parole de Transports Canada Marie-Anyk Côté.