Le Tribunal administratif du travail rejette la plainte des cols blancs de Montréal qui voulaient forcer la métropole à accepter de leur accorder des congés maladie durant leur grève tournante.

À la fin du mois de janvier, le Syndicat des fonctionnaires municipaux avait porté plainte contre la Ville de Montréal pour sa directive envoyée le 22 janvier aux cadres montréalais de refuser tout congé aux cols blancs durant la durée de leurs moyens de pression. Ceux-ci ont en effet entrepris une grève tournante de 37 jours qui doit prendre fin le 1er mars, eux qui sont sans contrat de travail depuis 2011.

Dans sa décision, la juge administrative Judith Lapointe estime que le Syndicat brûle les étapes en portant plainte en vertu de l'entente sur les services essentiels intervenus entre la Ville de Montréal et ses cols blancs. «La preuve a plutôt démontré que le public reçoit les services essentiels conformément à l'entente jugée suffisante par le Tribunal», peut-on lire.

Pour obtenir gain de cause sur la question des congés maladie, le magistrat estime que les syndiqués devraient plutôt déposer un grief en bonne et due forme, une procédure beaucoup plus longue que la contestation entreprise. Pas question toutefois pour la juge administrative d'accepter un arbitrage accéléré, comme le souhaitait le syndicat.

«Le Tribunal ne peut acquiescer à la demande d'arbitrage accélérée. Aucun grief n'a été déposé et les conditions d'ouverture à une telle ordonnance ne sont pas satisfaites. En effet, les services essentiels prévus à l'entente sont rendus et même en retenant que l'employeur ne respecte pas les conditions de travail, la preuve ne démontre pas que la fourniture des services essentiels est en péril», conclut la juge.