Sans contrat de travail depuis quatre ans, les 8000 employés cols blancs de la Ville de Montréal seront en grève tournante durant 36 jours à compter du 25 janvier. Les moyens de pression se termineront avec une journée de grève générale le 1er mars.

Concrètement, différents services, bureaux et arrondissements seront fermés à deux reprises durant la rotation.

«Je l'ai dit en décembre, si le maire Denis Coderre n'assouplit pas ses demandes exagérées en matière de sous-traitance, il se magasine un conflit de travail majeur en 2016, ce qui n'est pas arrivé depuis 1967», a déclaré lors d'une entrevue téléphonique, le président du syndicat des cols blancs Alain Fugère. «La Ville a-t-elle les moyens d'avoir tous ces employés en maudit avant le 375e anniversaire ?»

Selon M. Fugère, environ 1200 emplois sont menacés d'ici 5 ans. «Ça veut dire qu'on s'en va vers une ville complètement de sous-traitance, alors que la commission Charbonneau a montré toutes les magouilles qui peuvent se produire lorsqu'on y a recours», a-t-il souligné.

Le syndicat a demandé l'intervention d'un conciliateur dans le dossier. Quatre jours de rencontres sont prévus à la Commission des relations du travail au cours du mois de janvier.

Les cols blancs occupent plusieurs types d'emploi au sein de la Ville de Montréal. Les agents de stationnement, les aides-bibliothécaires, les inspecteurs en bâtiment, les agents de bureau, les sauveteurs, les préposés au 311 et les secrétaires en font notamment partie.