Alors que les élus débattaient du budget à l'intérieur de l'hôtel de ville mercredi après-midi, 5000 cols blancs se sont rassemblés à l'extérieur pour manifester bruyamment leur mécontentement envers l'administration Coderre.

Vous savez quoi monsieur Coderre? Vos 25 000 employés sont en tabarnak donc j'espère que vous allez les respecter», a déclaré le président du syndicat des cols blancs de l'île de Montréal, Alain Fugère, à la foule.

Les 8000 cols blancs de Montréal sont sans contrat de travail depuis 2012. «Étant donné qu'on est le premier groupe en négociation, ils pensent qu'ils vont pouvoir nous sacrifier comme des brebis. À partir de ce moment, on a fini de se faire manger de la laine sur le dos», a ajouté M. Fugère lors de son discours.

Les manifestants ont brandi des pancartes dénonçant l'embauche d'un coordonnateur à l'accueil des réfugiés syriens à 1800$ par jour ainsi que contre le salaire du directeur général de la Ville de 315 000$ par année. «Avoir Denis Coderre comme maire, ça a un prix!», pouvait-on lire sur les affiches à l'effigie du maire Coderre. 

Les cols blancs dénoncent notamment le recours à la sous-traitance et veulent obtenir des horaires plus flexibles et conserver leurs congés mobiles.

«Un maire qui crache sur ses 25 000 employés municipaux ne mérite pas de gouverner et aujourd'hui doit être le jour d'un grand changement», a pour sa part indiqué Marc Ranger, porte-parole du Syndicat canadien de la fonction publique. «Quatre ans sans convention collective, c'est assez!» a-t-il ajouté.