Les autorités étudient la possibilité d'héberger une partie des réfugiés attendus à Montréal d'ici la fin de l'année dans les locaux vacants de l'hôpital Royal Victoria, qui est en grande partie vide depuis son aménagement au Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

« C'est une possibilité évoquée, mais il y aurait beaucoup de travail à faire », dit Richard Fahey, porte-parole du CUSM, toujours propriétaire du bâtiment.

Présentement, 105 564 mètres carrés sont libres au Royal Victoria, soit l'équivalent de 20 terrains de football. Mais attention : tout cet espace n'est pas adapté pour loger des personnes, et il y a des risques que des travaux soient entrepris. Se pose également la question de savoir qui gérerait les services offerts aux éventuels occupants.

Alors que des milliers de réfugiés syriens - mais aussi irakiens - sont attendus à Montréal, les autorités ont commencé à cibler des endroits qui pourraient servir d'hébergement temporaire pour tous ces gens qui arriveront dans un court laps de temps.

« On pourrait prendre les immeubles excédentaires, comme les hôpitaux où il y a eu déménagement. On pourrait s'en servir comme gîte. », affirme le maire Denis Coderre.

Un comité mis sur pied

Si l'hôpital Royal Victoria est envisagé, impossible de faire de même avec ses deux autres immeubles vacants, l'Hôpital de Montréal pour enfants et l'Institut thoracique, puisqu'ils sont en vente et que, selon le CUSM, le processus est trop avancé pour être annulé.

La Ville de Montréal a mis sur pied un comité, Solidarité Syrie, pour préparer l'accueil des réfugiés - dont le nombre reste encore à préciser - qui atterriront dans la métropole. Une cinquantaine de personnes se sont réunies hier pour la première fois, mais il n'a pas été possible de s'entretenir avec les participants, la Ville de Montréal ayant refusé d'informer La Presse du lieu où se tenait l'événement.