La clientèle du métro et du service d'autobus de la Société de transport de Montréal (STM) aura droit à un court répit de six mois sans hausse des tarifs, au début de 2016, pour «tenir compte du contexte économique et des difficultés de livraison du service de bus» pendant la dernière année.

La STM réévaluera en juillet 2016 la pertinence d'augmenter ou pas ses tarifs, alors que ses revenus provenant des usagers sont moins élevés que prévu, pour l'année courante, et que ses services d'autobus demeurent perturbés en raison du manque de chauffeurs, du retard pris dans l'entretien des véhicules et de la congestion causée par les innombrables chantiers qui encombrent les rues de Montréal.

En présentant le budget 2016 de la société, hier, le directeur général Luc Tremblay a fait état de «fluctuations» dans la fréquentation du métro et des bus, sans fournir de données précises quant au nombre de passagers transportés au cours des 10 premiers mois de 2015. La STM anticipait toutefois des revenus de 620 millions en provenance des usagers dans son budget courant, alors que les dernières prévisions s'élèvent plutôt à 611,7 millions, un manque à gagner de presque 9 millions.

L'année 2015 n'a pas été facile pour la STM. Les nouvelles voitures de métro Azur n'ont pas été au rendez-vous, en raison de problèmes dans la mise au point du logiciel de contrôle à bord des trains. Le système iBus, qui permettra aux usagers de savoir en temps réel où se trouve leur autobus et qu'on attendait en 2015, sera progressivement déployé en 2016.

Enfin, un taux d'absentéisme élevé chez les chauffeurs et les employés d'entretien de la STM, gonflé notamment par des problèmes de santé psychologique, a fait en sorte que les services de bus ont connu des retards et des ratés avec une couverture moyenne d'environ 99,1% des services prévus, alors que ce taux s'élevait dans le passé autour de 99,4%.