Du côté du gouvernement Couillard, on se faisait rassurant jeudi quant aux conséquences du déversement de milliards de litres d'eaux non traitées dans le fleuve Saint-Laurent cette semaine.

«Je vais continuer à boire de l'eau de la région de Montréal, avec grand plaisir. Je le fais déjà abondamment», a souligné le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, avant d'entrer à la réunion quotidienne du caucus des députés libéraux.

«J'en ai bu encore ce matin», a renchéri le ministre des Affaires municipales et de la Sécurité publique, Pierre Moreau. Son ministère ne collige plus les données sur les déversements que lui transmettaient volontairement des villes, convient-il. «J'ai lu que l'on disait que le ministère avait déchiré la feuille et ne s'intéressait plus à ça. Or, maintenant, le règlement administré par le ministère de l'Environnement oblige les municipalités à rapporter les déversements», a-t-il expliqué.

Quand «on parle de 45 000 déversements par année, ce n'est pas chaque fois huit milliards de litres d'eaux usées. On parle de débordements, d'addition des eaux de pluie et d'eaux usées. Souvent, ces débordements sont minimes», a souligné le ministre Moreau.

Les municipalités devront d'ici 2021 traiter l'ensemble de leurs eaux usées et c'est pourquoi le financement a été augmenté pour les petites municipalités, pour les travaux d'égouts et d'épuration. Pour les résidences qui ne sont pas reliées aux réseaux d'égout, on doit prévoir un système d'épuration conforme au règlement du ministère de l'Environnement.