Après la faillite, les surplus. BIXI-Montréal a terminé l'année 2014 avec un surplus de 818 000$, une première depuis la création du système de vélo en libre-service qui avait encaissé les déficits depuis son lancement en 2009.

Les nouveaux gestionnaires de BIXI se sont dits particulièrement fiers hier d'avoir réussi à boucler leur première année à la barre du système en dégageant un surplus. L'organisation, qui a succédé à la défunte Société de vélo en libre-service (SVLS), a rapporté des dépenses de 3,6 millions en 2014alors que ses revenus ont été de 4,4 millions.

Difficile de comparer les états financiers de BIXI-Montréal à ceux de la défunte SVLS, qui a déclaré faillite en début de 2014. La disparition du volet international a considérablement réduit les coûts de l'organisation. La SVLS affichait des revenus de 63 millions en 2013, mais avait tout de même terminé l'année avec un déficit de 750 000$. Reste que les anciens gestionnaires rapportaient des dépenses d'opérations pour Montréal de 10 millions en 2013, soit près de trois fois les dépenses observées en 2014.

«Quand on a repris BIXI, c'était comme un 'start-up'. On devait tout refaire. On a vraiment pu se concentrer sur ce que ça prenait pour opérer les activités de Montréal», résume Marie-Élaine Farley, présidente de BIXI-Montréal. «On a bâti une structure plus petite, plus simple», ajoute Éric Bergeron, trésorier de l'organisation. Celle-ci roule maintenant avec 15 employés permanents et 68 saisonniers. L'organisme CycloChrome, qui s'occupe des réparations des vélos, compte quant à elle 25 employés.

Pour réduire ses coûts, les postes ont été révisés, ainsi que les salaires. De plus, BIXI-Montréal a revu ses contrats avec ses fournisseurs. La redistribution des vélos, qui était traditionnellement confiée à un sous-traitant, est désormais faite à l'interne, ce qui a permis de réduire la facture. Au passage, le logiciel gérant la redistribution a été amélioré, faisant diminuer de façon «phénoménale» les plaintes, dit Mme Farley.

De ce surplus de 818 000$, la Ville de Montréal en recevra 165 000$, soit l'équivalent de la subvention de démarrage octroyée au début de 2014 à BIXI-Montréal. Le reste du surplus a quant à lui été utilisé pour rembourser un prêt de 460 000$ pour l'achat des camions-remorques nécessaires à la redistribution des vélos.

Au-delà des résultats financiers, BIXI note plusieurs signes encourageants pour l'avenir. L'organisation qui visait attirer 1000 nouveaux membres par an, dit en compter déjà 6049 de plus en ce début de 2015. Le nombre d'usagers occasionnels a aussi bondi, encouragés par l'introduction de nouveaux tarifs plus abordables pour les trajets de courte durée. «C'est des revenus qu'on avait perdus», dit Mme Farley.