Le projet de la Ville de Montréal visant à permettre aux commerces du centre-ville d'ouvrir leurs portes 24 heures par jour, sept jours par semaine soulève l'inquiétude. Des élus demandent à l'administration Coderre d'organiser une consultation publique auprès des résidants et des commerçants du secteur avant d'aller de l'avant.

«Ça peut s'avérer très bien comme idée, mais ça pourrait aussi être très négatif. Il y a des commerces qui génèrent des nuisances et d'autres qui pourraient améliorer la situation à d'autres endroits en créant de l'animation. Pour en avoir le coeur net, il faudrait une consultation», dit Luc Ferrandez, chef de l'opposition.

En plus de sonder l'intérêt des résidants et des commerçants du centre-ville pour une telle mesure, Projet Montréal estime que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) devrait aussi être mis à contribution. «Les policiers aussi devraient être consultés parce qu'ils savent où les itinérants passent la nuit. Ils pourraient approfondir le dossier», poursuit Luc Ferrandez.

«On a peu d'informations»

L'élu Marvin Rotrand compte interpeller l'administration Coderre lors du conseil municipal de demain sur l'absence de consultation préalable et les inquiétudes soulevées par l'ouverture des commerces jour et nuit. «Ce projet soulève plus de questions qu'il [n'apporte de réponses]», déplore le conseiller municipal.

Ce dernier déplore l'absence d'objectifs clairs dans le projet présenté par l'administration Coderre. «On a vraiment peu d'informations. On ne dit pas quels sont les objectifs, si des études ont démontré que ça créerait des emplois ou que ça aiderait vraiment l'économie», dit M. Rotrand. Il regrette aussi l'absence d'évaluation des coûts que l'ouverture des commerces entraînerait pour les services publics, comme le SPVM, qui devra renforcer sa présence.