La Ville de Montréal doit encadrer les «entreprises de covoiturage commerciales» comme Uber, estime Projet Montréal. L'opposition officielle déposera à la prochaine séance du conseil municipal une motion pour légiférer cette nouvelle industrie présente dans plus de 235 villes dans le monde.

«Il y a deux camps: le camp des dinosaures qui pense qu'il faut interdire et le camp qui dit qu'il faut encadrer pour mieux permettre. C'est le camp qu'a choisi Projet Montréal», a déclaré le conseiller Guillaume Lavoie en point de presse, cet après-midi, en ajoutant que la motion ne visait pas qu'Uber, mais toute une industrie émergente qui inclut des services comme Lytf, SideCar, Wingz, Summon et Haxi.

Le maire de Montréal Denis Coderre et le ministre des Transports Robert Poëti ont déjà déclaré le service offert par UberX de transport illégal. Le ministre estime aussi que UberX livre une concurrence déloyale envers l'industrie du taxi, qui doit se plier à de nombreuses réglementations. À Montréal, un permis de taxi se vend pour environ 200 000$.

Pour Projet Montréal, l'arrivée des entreprises de covoiturage commerciales est un «phénomène irréversible». «C'est une belle opportunité pour la Ville de Montréal», a dit M. Lavoie. «À chaque fois qu'il y a une nouvelle loi, systématiquement, c'est pour encadrer une réalité nouvelle. Les services de covoiturage commerciaux c'est une vraie réalité et il faut adapter la réglementation.»