La Ville de Montréal rejette le blâme dans le retard du chantier du lac aux Castors et tient la firme Plania pour responsable. Poursuivie pour 767 000$ par un entrepreneur, la métropole intentera sous peu un recours contre cette filiale de Dessau qu'elle avait engagée pour planifier ces importants travaux au sommet du mont Royal.

«La responsabilité ultime devrait incomber exclusivement à Plania», écrivent les avocats de la Ville de Montréal dans un document récemment présenté à l'administration Coderre. Ils ont ainsi recommandé à la métropole d'intenter une requête introductive d'instance en garantie à l'encontre de la filiale de Dessau.

Comme l'a écrit La Presse vendredi, Groupe Dubé a intenté en mai 2014 une poursuite de 767 000$ contre la Ville de Montréal pour les coûts entraînés par les retards dans le réaménagement du lac aux Castors. Dans son recours, l'entreprise affirme que 82 changements lui ont été imposés durant les travaux, l'empêchant de respecter l'échéancier prévu initialement.

Des mois de retard

Au lieu de prendre fin en décembre 2012, les travaux se sont étendus jusqu'au printemps 2013. Le retard a ainsi forcé la réalisation de travaux en conditions hivernales, faisant gonfler la facture. L'entreprise dénonçait également le fait qu'on lui ait caché l'ampleur de la contamination des sols au fond du bassin.

«Les reproches formulés par Groupe Dubé et Associés inc. dans sa requête introductive visent principalement des fautes et omissions contenues aux documents d'appel d'offres ainsi que des erreurs et manquements dans le cadre de la surveillance des travaux», observent les avocats de Montréal.

Or, c'est Plania qui avait décroché en 2011 le contrat de préparer les plans et devis utilisés lors de l'appel d'offres ainsi que de faire la surveillance des travaux du réaménagement du lac aux Castors. Cette filiale de Dessau a touché 1 570 150$ pour ce travail.

En intentant immédiatement un recours contre Plania, Montréal affirme qu'elle n'aura pas à entreprendre de nouvelles procédures afin de réclamer à la firme le montant d'éventuels dommages accordés au Groupe Dubé.