L'organisation américaine responsable des Jeux mondiaux policiers et pompiers (JMPP) dit suivre de près le conflit de travail entre Montréal et ses employés. La California Police Athletic Federation s'en remet au comité organisateur de la métropole pour déterminer si la compétition peut aller de l'avant en 2017 comme prévu.

L'appel au boycottage des JMPP lancé jeudi par l'Association des pompiers de Montréal a eu un écho jusqu'en Californie, où se trouve l'organisation chapeautant les Jeux. Joint à San Diego hier, son président, Mike Graham, a indiqué que c'est la première fois que la compétition fondée en 1985 se retrouve ainsi prise au coeur d'un conflit de travail. «Il n'y a jamais eu ce genre de conflit. C'est nouveau pour nous.»

Organisateurs montréalais

Interrogé sur l'impact d'un boycottage, Mike Graham a dit préférer s'en «remettre aux responsables de Montréal pour décider si c'est possible d'organiser l'événement».

L'homme reconnaît qu'un tel scénario nuirait à l'organisation des Jeux, puisque ce sont majoritairement les policiers et les pompiers de la ville-hôte qui sont appelés à s'impliquer. 

L'homme précise que son organisation ne s'est jamais mêlée des conflits de travail. «Notre but, c'est d'organiser un événement sportif qui encourage la forme physique et la camaraderie entre les policiers et les pompiers du monde», résume-t-il.

Celui-ci a dit espérer un règlement rapide qui permettra d'éviter de nuire à la tenue des Jeux prévus en 2017 à Montréal. En attendant, il compte concentrer son attention sur l'organisation de la prochaine édition, prévue l'été prochain à Fairfax, en Virginie.

Mike Graham dit suivre le conflit de travail québécois depuis le printemps. Après tout, les problèmes de fonds de pension ne sont pas propres au Québec. Partout aux États-Unis, des villes affichent d'importants déficits.