Pour «restaurer le lien de confiance» entre les Montréalais et leurs élus, Mélanie Joly demande que tous les contrats attribués par l'administration soient dorénavant publics.

Elle vise particulièrement les contrats de moins de 25 000$, actuellement accordés de gré à gré et qui ne font pas l'objet de débats au conseil municipal. Cette semaine, le maire Denis Coderre a dû défendre l'octroi d'un contrat semblable à une firme comptant dans ses rangs un organisateur de sa campagne, l'avocat Richard Phaneuf.

«C'est un cas de favoritisme, tranche la chef du Vrai changement pour Montréal, qui a convoqué les journalistes ce matin à l'hôtel de ville. Pour contrer toute forme de collusion, de corruption ou de favoritisme, nous réclamons que tous les contrats deviennent publics. Avec ces mesures-là, il y aurait 1,7 million d'inspecteurs généraux à la Ville.»

Croit-elle que le fait de rendre publics tous les contrats de moins de 25 000$ permettrait de découvrir d'autres cas de ce qu'elle qualifie de favoritisme ? «Cette question doit être posée à M. Coderre. Moi, je veux m'assurer qu'il y ait de l'imputabilité.» 

Comme à New York

Celle qui a terminé au deuxième rang à la course à la mairie en novembre dernier croit qu'il faut profiter de la création d'un poste de directeur de l'information numérique pour «ouvrir les vannes». C'est à ce haut fonctionnaire que reviendrait la responsabilité de rendre toutes les informations accessibles pour le grand public. Elle espère également que des programmeurs s'emparent de ces données pour les rendre plus présentables. «C'est une énorme tâche, une véritable révolution en terme de moeurs à la Ville. Il y a des villes qui ont déjà fait ça depuis dix ans.»

Elle dit s'inspirer des exemples d'autres métropoles, comme New York, où on peut retracer notamment tous les chèques émis par la Ville.

Son parti, le Vrai changement pour Montréal, qui compte quatre élus au conseil municipal, entend déposer une motion résumant ces demandes le 26 mai prochain.