Les policiers du Service de police de la Ville de Montréal ont assisté presque sans broncher pendant une heure trente ce soir à une manifestation de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante et du Collectif opposé à la brutalité policière (COBP), au centre-ville de Montréal, à l'angle des rues Sainte-Catherine et Saint-Urbain.

La manifestation statique, à laquelle ont assisté une cinquantaine de personnes, s'est déroulée dans le calme.

Seules deux personnes ont été interpellées.

La manifestation se tenait dans la foulée d'une précédente, qui avait eu lieu celle-là le 3 avril pour dénoncer l'austérité budgétaire. 

Ce jour-là, Robert Fransham, un manifestant de 71 ans qui était à vélo, a été blessé lorsque les policiers se sont mis à avancer. L'ASSÉ a donc tenu à organiser ce soir une autre manifestation, cette fois pour dénoncer ce qui, selon l'association, a constitué un cas de brutalité policière.

M. Fransham, notamment blessé à la jambe, était là ce soir pour prononcer un discours contre les policiers. En entrevue, il a indiqué qu'il consultait ses avocats et qu'il envisageait le dépôt d'une plainte en déontologie.  

Le 3 avril, a-t-il dit, «un policier m'a assailli. Il est très manifestement sorti du rang pour venir me chercher».  

D'ailleurs, pendant la manifestation de ce soir - qui s'est déroulée du début à la fin en face du Complexe Desjardins - les personnes présentes ont toutes reçu une enveloppe timbrée contenant le formulaire de plainte à remplir elles aussi relativement à cet événement. 

Les gens de l'ASSÉ n'avaient fourni aucun itinéraire aux policiers qui ont néanmoins toléré leur présence tout au long de la manifestation.