L'inspecteur général de Montréal se cherche un bras droit. Le poste a officiellement été ouvert la semaine dernière afin de trouver une personne capable de se soumettre à des règles strictes de confidentialité et «démontrer une bonne tolérance à l'ambiguïté».

Selon la description du poste, détaillé en cinq pages, la complexité des dossiers à traiter commande ces qualités particulières. La personne recherchée devra gérer une nouvelle unité administrative dans un contexte multidisciplinaire.

Dès son entrée en poste à titre d'inspecteur général, il y a trois semaines, Denis Gallant a indiqué qu'il entendait mettre en place son bureau d'enquêtes sans attendre l'adoption de la loi 73, qui doit lui conférer ses pouvoirs. L'ancien procureur-vedette de la commission Charbonneau a dit déjà savoir à quelles portes frapper pour faire échec à la corruption. C'est dans cette foulée que l'affichage du poste d'inspecteur général adjoint a été fait.

Cette personne devra avoir une formation en comptabilité, et un diplôme de deuxième cycle (juricomptabilité, par exemple) constituerait un atout. Une expérience minimale de huit ans, dont quatre comme gestionnaire, est exigée.

La responsabilité de la ligne éthique échoira à l'inspecteur général adjoint, qui aura aussi à faire des recommandations quant aux politiques et aux mesures à prendre pour prévenir les crimes et améliorer les pratiques d'affaires au sein de la Ville. Les activités des sociétés paramunicipales comme la Société d'habitation et de développement de Montréal, les organismes publics (Société de transport de Montréal, par exemple), les organismes à but non lucratif, les fournisseurs de services et les sous-traitants seront également sous la loupe de l'équipe de l'inspecteur général.

Ce dernier bénéficie d'un budget annuel de 5 millions. Son adjoint aura droit à un salaire entre 104 000$ et 130 000$.

Il est prévu que les candidats soient reçus en entrevue à compter de lundi prochain; des tests administrés par l'École nationale d'administration publique seront faits dès la semaine suivante. La Ville souligne également que «la personne retenue devra satisfaire à une enquête de sécurité et de fiabilité effectuée» par la police de Montréal, question de s'assurer de son intégrité.