Moins de quatre mois après avoir annoncé son intention de quitter la politique municipale d'ici deux ans, Richard Bergeron n'écarte plus la possibilité de demeurer à la tête de Projet Montréal jusqu'en 2017.

Le chef de l'opposition officielle a affirmé hier que le projet de recouvrement de l'autoroute Ville-Marie, que le maire de Montréal, Denis Coderre, lui a confié la semaine dernière, était «un motif supplémentaire» pour demeurer en politique municipale.

«Je suis là pour le moment, pour le mandat. Je ne serai pas un candidat à la mairie, je le maintiens haut et fort, mais je reste en politique. J'ai un mandat vraiment intéressant à réaliser, et il n'est pas dit que ce sera la seule chose dont je réussirai à convaincre M. Coderre dans les trois prochaines années», a-t-il déclaré.

Chose certaine, rien ne presse pour choisir son successeur à la tête du parti, soutient M. Bergeron. «Dans la dernière campagne électorale, mes trois concurrents étaient des concurrents instantanés, sans parti politique. Ce n'est pas un format inattendu», a-t-il souligné. Il a rappelé que Denis Coderre n'avait officiellement annoncé sa candidature qu'en mai 2013, soit quelques mois avant le déclenchement de la campagne électorale.

Il n'est pourtant pas question pour M. Bergeron de s'immiscer dans le choix du prochain chef. «Dès lors que j'ai démissionné comme chef, et qu'on enclenche le processus de course à la chefferie, je ne suis qu'un membre», insiste-t-il.

Satisfait du travail accompli durant les 100 premiers jours du mandat de Projet Montréal, Richard Bergeron entend par ailleurs continuer à user de ses forces pour convaincre Denis Coderre d'adhérer aux projets qui lui tiennent à coeur. «Qui sait, il va peut-être devenir un partisan du tramway», a-t-il plaisanté.