Les importants écarts de température de cet hiver accentuent l'abondance d'infiltrations d'eau au pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. Une problématique récurrente depuis la construction du tunnel, qui s'amplifie lors de grands froids.

À la sortie du tunnel, l'eau qui s'amasse sur la chaussée forme de larges plaques de glace. Le ministère des Transports du Québec tente pourtant de régler cette situation depuis plusieurs années. 

« Lorsque le tunnel a été construit, on a raccordé le bétonnage des deux derniers caissons à l'hiver. Ce n'était pas une période propice pour ce genre d'opérations », explique Caroline Larose, porte-parole pour Transports Québec. 

Le ministère a injecté des matériaux imperméabilisants à l'intérieur du joint au début des années 2000. L'été dernier, des cadres chauffants ont aussi été installés dans les drains, pour éviter que l'eau ne gèle.

Mais cet hiver, l'infiltration d'eau est encore plus importante qu'à l'habitude. 

« Les gens ne doivent pas s'inquiéter. Ce problème n'a pas d'impact sur l'intégrité structurelle du tunnel. C'est un vice qui est présent depuis 1967 », a insisté Mme Larose. 

Travaux majeurs en vue 

Transports Québec a lancé cette semaine un appel d'offres pour la préparation de l'avant-projet d'un chantier majeur au pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. Lorsqu'il sera mis en branle, le chantier s'étalera sur une période de quatre ans. 

« Le tout se fera en deux phases. Premièrement, nous travaillerons à atténuer les conséquences des travaux sur la circulation. On va optimiser le corridor de l'autoroute 25 et améliorer les accès au port de Montréal. En ajoutant des sorties et en prolongeant la voie de desserte, on veut limiter le camionnage dans le secteur et assurer une meilleure fluidité de la circulation », a expliqué la porte-parole du ministère des Transports.

Une fois les travaux d'atténuation terminés, une phase de travaux majeurs sera lancée. Pour les automobilistes, cette réfection majeure du tunnel se traduira par une circulation nécessairement plus ardue. 

« Les entraves dues aux travaux majeurs se concentreront sur une période de deux ans. Mais avant de connaître les coûts, il faut réaliser un dossier d'affaires initial et final. C'est au dossier d'affaires final que nous pourrons avoir une meilleure estimation », a expliqué Mme Larose.

Selon Radio-Canada, ces travaux pourraient débuter en 2017.