L'Escouade de protection de l'intégrité municipale (EPIM), une équipe spécialisée du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) formée de 15 enquêteurs et 5 employés civils, intègre l'Unité permanente anticorruption (UPAC).

« Intégrer l'EPIM à l'UPAC permettra aux membres de cette escouade de bénéficier d'une expertise supplémentaire et profiter d'un meilleur partage d'information pour les dossiers relevant de leur mandat, tout en évitant les chevauchements dans les traitements de certains dossiers », a expliqué mardi après-midi le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron. 

Les membres de l'EPIM déménageront après les Fêtes dans les bureaux de l'UPAC et travailleront sous la coordination du commissaire à la lutte contre la corruption. Ils relèveront toujours du SPVM, qui assumera le coût de cette équipe. 

« Au sein de l'UPAC, ces personnes demeureront dédiées à la lutte à la corruption à Montréal. Le commissaire agira comme un coordonnateur », a expliqué M. Bergeron.

Pour le maire de Montréal, Denis Coderre, l'intégration de l'EPIM, une jeune escouade créée l'hiver dernier, aux troupes de l'UPAC, permettra aux forces policières d'assurer une meilleure expertise des enjeux liés à la corruption à Montréal. 

« L'intégration de l'EPIM à l'UPAC permettra aux membres de cette escouade de bénéficier d'une expertise supplémentaire, mais aussi entraînera une amélioration de la complémentarité des forces qui luttent contre les malversations », a dit le maire Coderre.  

L'escouade montréalaise était dotée d'un budget de près de 3 millions $. Sa mission était d'enquêter sur l'octroi de tous les types de contrats à Montréal, les élus, les fonctionnaires et les fournisseurs de services de la Ville. Ses policiers avaient même le pouvoir d'inspecter les chantiers de construction.

La mise sur pied de cette unité avait été plutôt mal accueillie par les responsables de l'UPAC, dont le mandat était pratiquement le même, mais sur l'ensemble du territoire québécois incluant Montréal.

Avec La Presse Canadienne