La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics a manifesté mardi matin devant le siège social d'Hydro-Québec, à Montréal, pour protester contre le dégel du tarif patrimonial.

Pendant que la manifestation se mettait en branle sur le boulevard René-Lévesque Ouest, un autre groupe formé d'une vingtaine d'individus, de la même organisation, occupait les bureaux de la Société d'État à la Place Dupuis.

La coalition dénonce les hausses de tarfis annoncées pour 2014, à 5,8 pour cent des taux actuels, et considère qu'en permettant des augmentations annuelles, la Société d'État contrevient à son contrat social et fera en sorte d'accroître la précarité des ménages à plus faibles revenus.

François Baillargeon, co-porte-parole du mouvement, estime que le rôle d'Hydro-Québec a pour mission de fournir de l'électricité à la population du Québec, au plus bas coût possible, pour couvrir les besoins de bases comme se chauffer et se nourrir.

François Baillargeon affirme qu'en 2012, environ 40 000 ménages ont été débranchés faute d'avoir pu acquitter leur facture d'électricité. Avec les hausses prévues, il craint qu'une grande partie des ménages à plus faibles revenus n'ait pas les moyens de payer les frais supplémentaires, ce qui mettra davantage de pression sur les finances de ces familles.

Selon M. Baillargeon, Hydro-Québec est rentable et ne devrait pas être utilisée pour regarnir les coffres du gouvernement.

La coalition préconise d'éviter les hausses qui touchent uniformément toute la population et de regarder plutôt l'avenue de l'impôt sur le revenu. Les manifestants jugent que l'impôt est un mécanisme de contribution progressive, selon les moyens de chacun, ce qui n'est pas le cas avec l'hydro-électricité où le même tarif est appliqué à tout le monde.