L'escouade anticorruption de la police de Montréal a lancé mercredi une perquisition dans les locaux de Stationnement de Montréal, l'organisme qui gère les horodateurs de la Ville.

Selon nos informations confirmées de source sûre, cette enquête d'envergure n'est pas liée aux révélations récentes sur des vols de recettes de parcomètres par des employés.

Le 15 novembre, l'organisme avait annoncé avoir remis à la police un rapport interne d'un juricomptable sur des irrégularités et du détournement de fonds qui auraient eu cours jusqu'à janvier dernier.

Quatre employés ont déjà été arrêtés pour vol des recettes d'horodateurs. Une récente enquête de l'émission J.E. chiffrait les sommes volées à plus de 250 000 $ et laissait entendre que l'affaire impliquerait d'autres personnes. 

Stationnement de Montréal avait aussi confirmé avoir découvert un appareil de clonage de cartes de crédit dans une de ses bornes de paiement, mais elle disait n'avoir reçu aucune plainte de clients à ce sujet pour l'instant.

Enquête parallèle

Or, l'Escouade de protection de l'intégrité municipale (EPIM) mène de son côté sa propre enquête sur d'autres allégations chez Stationnement Montréal, a pu confirmer La Presse. Ce sont ses enquêteurs qui ont perquisitionné aujourd'hui.

L'EPIM a été mise sur pied par l'ex-maire Applebaum afin de lutter contre la collusion, la fraude et la corruption dans le cadre de l'octroi des contrats municipaux de Montréal.

La société en commandite Stationnement de Montréal est une filiale de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain créé en 1995 pour gérer les horodateurs sur rue et l'ensemble des stationnements municipaux. Elle a versé 44,4 millions de dollars à la Ville de Montréal en 2012 sur des revenus de parcomètres de 60,2 millions de dollars.

Les porte-paroles de l'organisme n'avaient pas rappelé La Presse au moment de publier ces lignes.