C'est la fin pour Union Montréal. Le Directeur général des élections du Québec a retiré au parti de l'ex-maire Gérald Tremblay son autorisation, forçant sa dissolution.

En mai dernier, les élus restants d'Union Montréal avaient décidé en mai dernier de saborder leur parti à l'aube des élections municipales. Ceux-ci s'étaient toutefois bien gardés de dire publiquement que malgré la dissolution de leur parti, ils souhaitaient conserver une partie des fonds que contenait encore la caisse de leur parti afin de défendre leurs collègues éclaboussés devant la commission Charbonneau. Une seule personne s'est d'ailleurs opposée au retrait d'autorisation du parti: l'avocat d'Union Montréal.

Mais voilà, cette demande a été jugée «légalement irrecevable» par le DGEQ, Me Jacques Drouin. La loi «est claire sur l'obligation de remettre l'ensemble des sommes et actifs du parti une fois l'autorisation retirée».

Pour rester en vie, Union Montréal aurait dû se doter d'un nouveau chef. Le poste était vacant depuis la démission le 9 mai de Richard Deschamps, qui avait succédé à Gérald Tremblay.

Plusieurs témoins entendus à la commission Charbonneau ont affirmé qu'Union Montréal a bénéficié de 2001 à 2009 d'un stratagème de financement grâce auquel le parti recevait 3% de certains contrats de construction. Des millions de la Ville de Montréal auraient ainsi pu aboutir dans les coffres du parti au pouvoir.

Il est toujours impossible pour l'instant de savoir combien d'argent la Ville de Montréal pourra récupérer des coffres d'Union Montréal. Au 31 décembre dernier, le parti rapportait avoir 650 000$ en banque. Son autorisation d'exister retirée, la formation doit maintenant produire un rapport financier de fermeture. Ce rapport fera lui même l'objet d'une vérification. «Une liste des créanciers d'Union Montréal sera transmise au DGE, qui pourra ainsi acquitter ses dettes et remettre le surplus de fonds, s'il y a lieu, au trésorier de la Ville de Montréal.»