Des manifestants réunis au centre-ville de Montréal pour protester contre le projet de pipeline d'Enbridge ont vu leur rassemblement rapidement contenu par le Service de police de la ville de Montréal (SPVM), jeudi après-midi.

Une trentaine d'entre eux ont été appréhendés, a confirmé Jean-Bruno Latour, porte-parole du SPVM, en fin d'après-midi.

Le rassemblement, qui s'est terminé peu avant 18 h, avait été déclaré illégal deux heures plus tôt et de nombreux policiers ont été déployés dans ce secteur de la métropole.

Selon un autre porte-parole du SPVM, Laurent Gingras, les manifestants n'avaient pas donné d'itinéraire aux autorités, ce qui a forcé les policiers à ordonner leur dispersion.

Le sergent Latour a précisé que trois manifestants ont été arrêtés pour voies de fait sur des agents de la paix. Vingt-neuf autres ont été interpellés en vertu du règlement municipal P-6 qui oblige tout manifestant à fournir un itinéraire aux autorités. Ils ont été relâchés, mais devront payer une amende de plusieurs centaines de dollars.

La manifestation a eu lieu en marge des audiences de l'Office national de l'énergie, qui se déroulent au Palais des congrès de Montréal. Réunis un peu plus loin, au square Victoria, les manifestants voulaient se diriger vers le lieu des audiences.

Enbridge, une entreprise de Calgary, tente d'obtenir l'autorisation des autorités fédérales pour inverser le flux de la ligne 9B de son oléoduc, afin d'acheminer du pétrole brut des sables bitumineux de l'Alberta vers Montréal. Actuellement, cet oléoduc transporte du pétrole importé vers Sarnia, en Ontario.

En août dernier, la première ministre Pauline Marois avait reconnu que le projet d'oléoduc comportait des avantages, mais que ses députés demeuraient divisés sur la question.

Photo Paul Chiasson, PC